Vénézuéla,
« Repùblica Bolivariana de Venezuela » est le nom officiel du Vénézuéla depuis la constitution de 1999, lorsque le pays fut renommé en l' honneur de Simon Bolivar. Connue pour sa biodiversité et sa beauté naturelle, Christophe Colomb, en août 1498 la nomma « Isla de Gracia » car il prit la terre sur laquelle il débarqua pour une île. Cette expression est d' ailleurs devenue le surnom du pays : « Tierra de Gracia ».
Une réserve de la biosphère de 83 000 km2 a été créée dans le pays, sous l'égide de l'ONU, dans l'état d' Amazonas pour protéger ses forêts et plateaux et les tribus amérindiennes souvent victimes de l'exploitation minière, forestière ou agricole, voire du tourisme. Si le pétrole fait la richesse du Vénézuéla, c'est d'abord et avant tout sa géographie qui est son véritable trésor. Plaines, plateaux, hauts sommets et plages de sable blanc offrent des paysages exceptionnels. Le territoire Vénézuélien s'étend depuis l'équateur jusqu'au nord du onzième parallèle. Il possède également soixante douze îles, dispersées dans la mer des Caraïbes et dans l' Océan Atlantique, regroupées dans les dépendances fédérales. On peut distinguer trois grandes régions : la côte des Andes au nord et à l'ouest, les plaines au centre et le massif guyanais au sud-est. La pointe septentrionale de la cordillère des Andes culmine à 5007m au Pic Bolivar. Le sud du bassin de l'Orénoque, avec son affluent Caroni, est sauvage et souvent touristique. On y trouve des hauts lieux comme « El Salto del Angel près de 1000m de hauteur, reconnues comme les plus hautes chutes d'eau au monde.
L'une des belles régions du Vénézuela, est conformée par les Llanos, des savanes étendues qui se perdent dans l'horizon, où la végétation et la faunes si diverses, sont d'une beauté semblerait-il émouvante et unique. L'immense territoire possède une variété d'écosystèmes qui permet d'apprécier une pluralité de paysages et d'émotions qui feraient du « Llano » une expérience très émouvante pour les amants de la nature...On peut apprécier dans cette région deux grandes saisons qui établissent une différence remarquable dans la vie de la savane : la saison des pluies et la saison sèche. Ces changements tellement brusques transforment la savane en deux époques totalement différentes mais également attractives, où le changement de saisons d'une région présente deux paysages totalement différents. Les conditions naturelles de la région déterminent un changement de la faune sauvage, entre les mammifères : les lamantins, thonines (dauphins), chiguïres, cerfs, pécaris, bàquiros,guépards, renards,chats sauvages et diverses espèces de singes. Les reptiles les plus abondants sont les crocodiles, les caïmans,et les anacondas. Les espèces de serpents sont nombreuses dans tout le pays. Certains dangereux, d'autres inoffensifs...On y trouve des serpents à sonnette, des vipères de 2,50m, des pythons, des couleuvres, environ près de 140 espèces de serpents. Le Vénézuéla est un pays les plus riches au monde concernant ces espèces!
La population vénézuélienne est très jeune car 31% a moins de quinze ans, alors que seuls 5% des habitants ont plus de soixante-cinq ans. Les deux tiers de la population sont métissés. Les Blancs représentent 21% et les Noirs 10%. Les Indiens ne représentent que 2% de la population et pourtant ils méritent que l'on s'attache de plus près : les Indiens d'Amérique totalisaient pas moins de SOIXANTE DIX MILLIONS DE PERSONNES lorsque les « conquistadores »firent leur apparition, un siècle et demi plus tard, ils n'étaient plus que trois millions et demi...De nos jours les peuples indigènes du Vénézuela sont à la conquête de leurs droits. L'Organisation Régionale des Peuples Indiens Amazonas, ORPIA, est chargée de la promotion des 19 éthnies. Cette organisation a commencé par la démarcation des terres. La reconnaissance des droits des peuples originaires du Vénézuéla aura très vite des impacts politiques majeurs. Tout d'abord au niveau de la participation des indiens à la vie nationale. Pour la première fois dans l'histoire du pays,trois représentants indigènes sont élus lors des élections législatives de l'an 2OOO comme député-e-s de l'Assemblée Nationale, huit autres dans le conseil législatif des états à population indienne. Une Commission Permanene des Peuples Indigènes est également créée à l'Assemblée Nationale.
Mais les plus grands défis concernent la mise en pratique de la reconnaissance des droits de ce peuple. Non seulement une grande insécurité juridique se maintient dans de nombreuses régions en raison de failles et de retards du processus de démarcation de leurs territoires, mais surtout de nombreuses communautés sont toujours la proie de projets publics et privés ayant des impacts sur leur intégrité tant environnementale qu'économique, sociale et culturelle.
L'activité minière illégale continue ainsi que ses dommages (état de Bolivar et de Amazonas, en particulier) mais elle n'est pas la seule. A l'exploitation des hydrocarbures du Delta de l'Orénoque, s'ajoute en effet une exploitation intensive du charbon dans l'état de Zubia où vivent certaines des plus grandes communautés indiennes du pays. l'état Vénézuélien lui-même n'est pas exempt de contradictions : dans ce dernier cas, l'entreprise publique Carbozulia partage les mêmes torts que les multinationales opérant dans la région, telles que Vale do Rio Doce (Brésil), Anglo Américain (Afrique du Sud-Grande Bretagne), Shell (Hollande-Grande Bretagne), Ruhrkohle (Allemagne) et Chevron-Texaco (Etats Unis).Les revendications sont justifiées et multiples, les attentes immenses. Toute leur vie, les indigènes ont été dominés par des personnes qui n'étaient pas de leur race. Cette époque est révolue et ils se battront jusqu'au bout pour défendre leurs droits.
Yvon Armonie